Intervention dans la filière café en Afrique – son impact sur l’économie et l’environnement

Le secteur du café en Afrique se trouve à un carrefour important de son histoire: Il existe aujourd’hui une grande opportunité, dans un contexte de croissance de la demande mondiale et plus particulièrement asiatique, de pouvoir reconstituer son potentiel productif.

L’économie du café constitue un enjeu considérable puisque cette boisson devenue universelle est la première matière agricole  échangée en volume dans le monde avant le blé, la  deuxième en valeur après le pétrole.

La consommation mondiale actuelle de café est de 140 Millions de sacs. A l’horizon 2020, elle dépassera les 175 Millions de sacs. Il manque donc 35 Millions de sacs, dont l’essentiel sera constitué de café robusta, étant donné la forte demande asiatique qui consomme principalement du café lyophilisé fabriqué majoritairement en utilisant le robusta. L’Afrique a donc toutes les chances de redevenir un leader de ce vaste marché.

Toutefois, les changements climatiques affectent la production de café qui risque d’être freinée si des initiatives ne sont pas engagées rapidement.

LES PRINCIPAUX DEFIS DE LA FILIERE CAFÉ EN AFRIQUE

  1. UNE FAIBLE PRODUCTION associée à la méconnaissance des bonnes pratiques agricoles, (le manque d’interaction avec les centres de recherche).
  2. LE MANQUE DE COMPETITIVITE, dû à la faible performance des filières dans le domaine de la commercialisation, un déficit dans le partage d’information entre les professionnels de la filière, ainsi qu’un accès insuffisant à l’information courante (prix, fournisseurs, etc.).
  3. LA FAIBLE NOTORIETE des cafés de la région. Faute d’activités promotionnelles, les grands acheteurs du monde ne les connaissent pas.
  4. LES DECHETS GENERES de plus en plus à tous les stades du processus de production du café et leur influence sur l’environnement.
  5. LA MECANISATION INSUFFISANTE.

Le changement climatique affecte la production de café et rend la situation économique des pays producteurs encore plus fragile. En réalité, l’agriculture est un des secteurs les plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique. Elle est à la fois victime et cause de ces changements car le secteur agricole contribue à 12% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Les biodéchets de café  qui ne sont pas efficacement traités, deviennent émetteurs de CO2 et de méthane, deux gaz à effet de serre. Aujourd’hui, les résidus du traitement du café (la pulpe, la peau) sont brûlés ou jetés dans les rivières.

La situation en Afrique est encore plus aggravée par l’inéluctable déforestation. Les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’agriculture et de la déforestation produisent jusqu’à 25-30% de toutes les émissions.

L’action de l’Institut dans le domaine du café et corrélativement avec celui du cacao parfois est d’apporter sa contribution à l’émergence de l’économie circulaire desdits pays, moyen de lutte contre l’épuisement de certaines ressources naturelles, de protection de l’environnement et de développement économique.


Etant donné qu’une agriculture compétitive soutient le développement du pays, il est nécessaire de protéger l’agriculture africaine pour amorcer la croissance économique de tout le continent. L’Institut International de Caféologie propose des moyens adaptés.


L’institut peut entre autre, à travers une analyse approfondie du terrain, évaluer la vulnérabilité de la plante (arbre), aux agents pathogènes, et déterminer ainsi un site approprié à de nouvelles plantations. L’amélioration qualitative, consiste entre autre, en la suppression de la dominance minérale du goût du café par le traitement des sols, en utilisant des procédés naturels peu couteux issue de la biomasse.

OPPORTUNITES ET BENEFICES POUR L’AFRIQUE 

Il existe un certain nombre de raisons pour lesquelles le café représente aujourd’hui une opportunité importante pour l’Afrique:

  • L’IMPORTANTE CROISSANCE ANTICIPEE de la demande mondiale d’ici 2020.
  • UNE CULTURE PROFITABLE POUR LES PLANTEURS grâce aux techniques adaptées basées sur, entre autres :

- UNE ANALYSE APPROFONDIE DE L’ENVIRONNEMENT, permettant l’évaluation de la vulnérabilité de la plantation aux agents pathogènes et la détermination de solutions possibles,

- L’AMELIORATION QUALITATIVE DU SOL par l’utilisation de procédés naturels peu couteux,permettant, entre autres, d’optimiser la production du café et d’en améliorer le goût.

  • LA CREATION D’UNE EXCEPTIONNELLE VALEUR AJOUTEE, grâce au LABEL qui correspond parfaitement à la demande du consommateur toujours plus exigeant. Il est évident que l’incidence qualitative induite, aura à court termes un impact sensible sur le prix du café, et contribuera ainsi à l’amélioration des conditions de vie de tous les intervenants de la filière café.
  • LA CREATION DE RICHESSE ET D’EMPLOIS en milieu rural à travers toute la région contribuant à:

- L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES AGRICULTEURS concernés, ainsi que des autres intervenants locaux,
- LA SECURITE ALIMENTAIRE grâce à la stabilisation des revenus des foyers ruraux.